Pour les plantes immergées, totalement ou partiellement (à feuilles flottantes, par ex., comme les potamots), l’outil de coupe est une barre faucheuse en forme de T inversé : une barre de coupe horizontale de 3 ou 4 m de largeur, destinée à couper les végétaux dans le fond de l’eau (ici 1,4 m max.), et une barre de coupe verticale le long de la tige qui porte la barre horizontale, pour éviter à l’opérateur d’être bloqué par l’amas parfois impressionnant des plantes immergées.
C’est l’outil idéal pour couper les myriophylles indigènes, les cornifles, les potamots, les charas, les mousses, les élodées, etc.
La plupart des végétaux coupés flottent. Le panier de récolte permet alors de ramener ces plantes et de les évacuer hors de l’eau.
Le faucardage des plantes immergées est réalisé en général pendant la saison de végétation, lorsque les plantes sont gorgées des éléments nutritifs prélevées dans les sédiments. Les plantes coupées en fin de saison et jusqu’à la repousse sont plus cassantes, ce qui favorise la dispersion de « boutures », et l’extension de la couverture végétale envahissante.
Le panier de récolte peut être complété de fines tôles perforées pour le ramassage de plantes fines et d’algues.
Le faucardage de plantes aquatiques dressées.
Les plantes dressées, même avec les pieds dans l’eau, comme les roseaux, les massettes, les joncs, les carex, nécessitent l’utilisation d’un outil de coupe spécial amphibie : une barre faucheuse plus robuste et travaillant aussi bien dans l’eau (jusque 30 cm) qu’à l’air libre. Nous réservons notre barre de coupe horizontale, large de 2,1 m, pour le faucardage de ce type de plantes.
Lorsqu’elles sont coupées dans l’eau, les tiges flottent. Le panier traditionnel permet alors de les ramener et de les évacuer hors de l’eau. Lorsqu’elles sont coupées hors de l’eau, l’enlèvement peut se faire au moyen du grappin et/ou d’un râteau créé à cette fin.
Le faucardage des plantes dressées est souvent réalisé à la fin de l’automne et en hiver. Nombre de ces plantes sont fixées par des rhizomes qu’on aime à épuiser par une coupe après la fin de la période de végétation. Lorsque c’est nécessaire, on en profite pour faire suivre ou remplacer le faucardage par l’arrachage des plantes avec les rhizomes, car ces plantes aiment également à s’étendre lorsqu’elles se trouvent bien (nourries) là où elles sont. Pour l’arrachage, le grappin est l’outil nécessaire.
Le faucardage des nénuphars.
Les nénuphars constituent à eux seuls un problème particulier : ces plantes magnifiques deviennent infernales quand elles se développent anarchiquement au point de recouvrir une surface importante du plan d’eau.
Le nénuphar se compose d’un gros rhizome fixé solidement au fond de l’eau duquel partent les tiges de feuilles et de fleurs.
Un simple faucardage va fatiguer la plante, mais de nouvelles tiges ne vont pas tarder à réapparaître car les rhizomes contiennent d’importantes réserves de nourriture. Si on doit se limiter à faucarder, il vaut mieux le faire en fin de saison afin de priver la plante durablement de l’énergie solaire.
Lorsque c’est possible, on préfère arracher (au grappin ci-dessus) ou fraiser (fraise ci-dessous) les rhizomes. Ceux-ci sont remplis de bulles d’air et flottent dès qu’ils sont désolidarisés du fond du plan d’eau. Le travail à la fraise est alors suivi d’un ramassage au panier traditionnel.